Nous sommes de plus en plus nombreux à suivre l’actualité de No Bitume. Les rassemblements et les réunions sont l’occasion de nouer des contacts fructueux. N’hésitez pas à en parler autour de vous car le projet de centrale à enrobé à chaud de Montans n’est toujours pas abandonné !

Plus d'une centaine de personnes ont répondu à l’invitation de No Bitume vendredi 7 juin sur la place de la Libération à Gaillac.

Animé par la fanfare de Vaour, ce moment de convivialité a été l’occasion d’écouter les parents d’élèves du Gaillacois No Bitume, des professionnels (éleveur, apiculteur et maraîchère). Le public a été particulièrement attentif à leurs prises de parole. Nous avons pu entendre les parents d’élèves inquiets des conséquences de l’installation de cette centrale pour la santé de leurs enfants, « on ne veut pas de cette centrale, ni ici, ni ailleurs » , ont-ils affirmé. Un éleveur-viticulteur est venu témoigner de la remise en cause potentielle de son activité d’élevage et de viticulture avec le label AB (Agriculture Biologique) et de l’avenir de son exploitation qui fait vivre 5 personnes (rappelons que la centrale emploiera au plus 3 personnes !). Le constat est le même pour l’apiculteur : comment continuer à produire du miel avec 350 ruches si les polluants (COV et HAP) sont rejetés dans l’atmosphère, sur les sols et les plantes mellifères ? Comment la maraîchère installée depuis 3 ans, produisant en Agriculture Biologique peut-elle envisager l’avenir dans de telles circonstances ? Leurs interventions ont été très applaudies.

Enfin, un cheminot, employé de la SNCF, a expliqué quelle alternative était possible grâce au développement du fret : "plus de trains de marchandises"  signifie moins de camions sur nos routes (rappelons que l'usure du bitume causée par le passage d'1 camion équivaut au passage de 10 000 voitures) et donc moins de besoin de bitume. 

Notre combat est celui de tout un territoire, ses habitants, ses enfants, ses agriculteurs et ses cheminots. En refusant cette usine, c'est son monde qu'on refuse, son monde et son cortège de béton.

No Bitume remercie chaleureusement les partenaires qui nous ont permis d'organiser ce rassemblement: les syndicats (CGT, SUD-rail, FSU, Confédération paysanne), le CRIC de Gaillac, la section LDH du Tarn et la fanfare de Vaour. 

Un reportage de Radio d’autan, l'émission "la bande jaune" à écouter le 14 juin  en direct à 16h ou  ICI .

Le collectif No Bitume se félicite que la Justice ait poursuivi son enquête dans le cadre du conflit d'intérêt supposé mêlant le Président de la Communauté de Communes Gaillac-Graulhet (CAGG), M.Paul Salvador, et les dirigeants de l'entreprise LACLAU.

Rappelons que dès le 25 avril 2023, les associations Lisle Environnement et Air Pastel envoyaient au Préfet du Tarn (Monsieur François-Xavier LAUCH) et au Parquet d'Albi un courrier alertant sur diverses possibles irrégularités concernant le projet d'usine à enrobés à chaud de Montans, dont un potentiel conflit d'intérêt. 

Le collectif No Bitume, constitué le 4 mai 2023, a aussitôt contacté les communes environnantes, dont la plupart ont fait la sourde d'oreille, voire utilisé la désinformation pour disqualifier le travail d'expertise produit par ses membres.

Depuis, No Bitume poursuit son effort en étayant les éléments troubles entourant le projet d'usine. Cet engagement a permis de mettre en lumière de graves dysfonctionnements au sein de la CAGG, sur les questions de démocratie et de transparence.

Nous attendons maintenant que les personnes élues au sein de la CAGG prennent leurs responsabilités, et actent l'arrêt définitif du projet de centrale d'enrobé à chaud de Montans.

La presse écrite a relayé les informations concernant les gardes à vue (à lire ICI) et leur défense (par Là). Pour en savoir plus sur les personnes concernées par cette enquête judiciaire, un article La Dépêche du Midi.

Enfin, les détails des mises en examen et leurs conséquences sont à parcourir sur France 3 et sur le  Tarn Libre ou sur actu.fr.

En février 2023, une inspection de la centrale de Lafenasse, inspection conduite par la DREAL (organisme de surveillance des installations classées pour la protection de l'environnement), mettait en évidence que Tarn Enrobés reversait dans le Dadou des matières dangereuses pour l’environnement, et ce de manière massive (plus du double du seuil autorisé). La pollution durait depuis au moins deux années, peut-être depuis bien plus longtemps.

L’avocat du collectif Stopenrobé81 et de l’ UPNET (Union pour la Protection de la Nature et de l’Environnement)  a demandé 6000€ de dommages et intérêts au titre du préjudice moral. Le jugement sera rendu le 10 septembre par le Tribunal de Castres.

Un reportage de France 3 à lire juste ICI. Celui de France 3 Tarn est à visionner en suivant le lien.

Dans l’agenda :

• Vendredi 28 et samedi 29 juin : Festival des Arts Scénics à Lisle sur Tarn.
  

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