Lettre d'information n°14
No Bitume No Bitume
Une réunion publique à Lisle-sur-Tarn !

Nous vous proposons de nous rejoindre le samedi 2 mars à 10 heures, aux pôle des Aînés, à Lisle-sur-Tarn. Nous discuterons du projet d'implantation d'une usine d'enrobé à chaud dans la zone d'activité de Garrigue Longue (Montans). Une zone située à trois kilomètres du centre bourg de Lisle-sur-Tarn.

Nous aurons l’occasion de vous présenter le fonctionnement d'une telle usine, la législation en vigueur, les mécanismes de contrôle, la dangerosité, les démarches juridiques en cours (ICPE, permis de construire, acte de vente)... Nous parlerons évidemment des pollutions induites par une telle installation, et notamment des effets sur la santé particulièrement inquiétants pour les enfants et les personnes vulnérables.

Une soirée ciné-débat au Banc Sonore à Rabastens

Venez assister à la projection du documentaire  « Bitume : la part d’ombre » (de Sarah Oultaf), mercredi 21 février à 20 heures au Banc Sonore (Rabastens). La soirée sera animée par No Bitume, dans le cadre d'une discussion-débat.

https://www.facebook.com/bancsonore/

Pourquoi les centrales d’enrobés inquiètent tant !

La réunion publique du collectif Stopenrobé81 à Montredon-Labessonié a donné suite à un article complet sur le sujet de la centrale de Lafenasse et sur les analyses prouvant la pollution du site. Vous pouvez lire (ou écouter) cet article : L'article de France Bleu. En revanche, un article de TF1 donne la parole au directeur général d’ Atosca (concessionnaire de l’A69 Toulouse-Castres) qui affirme que les centrales à enrobés « ce n'est pas cancérigène » : l'article de TF1

Les collectifs sans bitume communiquent !

Mardi 6 février 2024 à 19 heures, une réunion publique d'information s'est tenue à Viviers-lès-Lavaur, organisée par NGE/Atosca, la Préfecture du Tarn et la DREAL. Il s'agissait de faire un nouveau point sur le projet si controversé de centrale d'enrobage à chaud de Villeneuve-lès-Lavaur. Les nombreux collectifs qui se battent contre son implantation ont répondu présent et avaient préparé un comité d'accueil pacifique mais déterminé.

Parents d'élèves, agricultrices et agriculteurs et riverains présents ont exigé d'être entendus, que leurs préoccupations soient prises en compte. Malgré quelques avancées, la déception demeure : les experts promis lors des réunions précédentes se font toujours attendre, tout comme les détails des mesures sanitaires susceptibles d'être appliquées dans les écoles. Cerise sur le gâteau : la préfecture tente de rassurer en évoquant "seulement" trente accidents en dix ans dans les centrales de bitume en France...

Les parents d'élèves ont quitté la réunion avec les mêmes inquiétudes, les agricultrices et agriculteurs n'ont obtenu aucune garantie. Les participants ont bien noté le mépris affiché par les porte paroles du projet et le mutisme du Président d'Atosca.

Vers la fin de la réunion une habitante a laissé éclater son émotion et s'est exprimée en larmes : "On a l’impression que rien n’est maîtrisé réellement... Les habitants ont besoin de vraies réponses. Aujourd’hui, imaginer une usine à Villeneuve-lès-Lavaur ou Puylaurens est impossible ! Comment peut on avoir l’idée d’implanter une usine dans un lieu si beau, naturel, si paisible, où chaque habitant entretient ce petit bout de nature avec amour, où les enfants grandissent en liberté, ici nous avons nos vies, nos champs, nos vergers, nos projets!" Cette habitante qui vit à 300 mètres du chantier de la centrale conclut très émue : "Pardonnez mon émotion mais nos conditions de vie sont plus importantes que votre intérêt financier".

La réunion s'est terminée peu après ce témoignage poignant, laissant à chaque participant un goût amer. Malgré quelques concessions faites par le constructeur sous la pression des collectifs, deux visions du monde s'opposent et semblent irréconciliables.

Les douze collectifs opposés aux centrales l'ont exprimé à plusieurs reprises : ils restent plus que jamais mobilisés. Villeneuve sans bitume, RPI des collines sans bitume, RPI sans bitume Stopenrobés81, Paysan.nes sans bitume, Rigoulet sans bitume, Puylaurens sans bitume, Nature et vie sur les côteaux, Saint-Germain sans bitume, No Bitume, Lauragais Sans Bitume, Blan sans bitume.

Conflit d'intérêt, suite...

Un nouvel article de presse interroge le mode de fonctionnement de la Communauté d'Agglomération Gaillac-Graulhet. Et pour cause, c'est la Directrice Générale des Services elle-même (supérieure hiérarchique de l'ensemble du personnel) qui dénonce à la justice le fonctionnement de l'institution et qui incrimine personnellement le Président de la CAGG, Mr Paul Salvador. Paul Boulvrais, vice-président de l'agglomération, déclare à propos des dossiers litigieux (sans rire) : "Il faut bien reconnaître une certaine légèreté à l’égard de ces sujets".

Sources:

Parents d’élèves, mobilisons-nous !

Dans la lettre d’information n°13, nous vous avons proposé de solliciter vos élus dans le cadre des Conseils d’Ecole. Aujourd’hui, nous vous proposons deux modèles de lettre (ou courriel)  à envoyer à vos représentants de parents d’élèves :

Modèle 1 :

Mesdames messieurs les représentants des parents d’élèves,

Cela fait plusieurs mois qu’un projet d’usine d’enrobage de bitume à chaud a été annoncé sur le périmètre de la commune de Montans. J’ai depuis eu l’occasion de me renseigner sur ce type d’usine. Après ces recherches, je vous fais part de mes plus vives inquiétudes au sujet de l’environnement dans lequel évolueront mes enfants. Je vous demande donc, en tant que représentants élus de porter ces inquiétudes auprès des conseillers municipaux et des représentants de la CAGG qui siègent au conseil d’école.

En vous remerciant de l'attention que vous porterez à ma demande,

NOM - Prénom

Parent de ------ en classe de -----

Modèle 2 :

Chers représentants des parents d'élèves,

Je vous adresse ce message dans le but de vous sensibiliser à un sujet qui me préoccupe profondément et qui, je pense, devrait également susciter votre attention. Il s'agit du projet d'implantation d'une usine d'enrobé à chaud pérenne, prévu à seulement kilomètres de notre école.

Depuis plusieurs mois, j'ai suivi de près l'évolution de ce projet, et au-delà des risques écologiques manifestes qu'il comporte, je souhaite vous faire part de mes vives inquiétudes quant aux risques sanitaires associés à ce type d'installation. Des analyses toxicologiques réalisées à proximité de la centrale de Lafenasse, ainsi que des témoignages accablants des riverains de l'usine de Gragnague, soulignent les dangers réels auxquels nous pourrions être exposés. (source (1), (2) et (3) en bas de cet email).

Il est essentiel de ne pas se fier uniquement à la communication émanant des autorités locales ou des entreprises concernées. Les faits sont là : il ne s'agit pas simplement de vapeur d'eau qui s'échappe des cheminées, mais bien de composés organiques volatils (COV) et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), reconnus comme cancérigènes par l'OMS. De plus, il est alarmant de constater que les contrôles environnementaux sont souvent effectués par les industriels eux-mêmes, sans supervision adéquate des autorités compétentes, et que ces contrôles ne sont pas toujours conformes aux normes en vigueur. (source 4)

De plus, il est crucial de souligner que cette usine d'enrobé à chaud ne vise pas seulement à entretenir notre réseau routier local, mais qu'elle s'inscrit dans un projet beaucoup plus vaste : la création d'un axe routier majeur destiné au trafic de camions dans le cadre du projet de grand contournement de Toulouse. Cette dimension stratégique du projet implique des flux de circulation importants, avec les conséquences environnementales et sanitaires que cela comporte. Il est donc primordial de considérer les répercussions à long terme de cette infrastructure sur notre communauté, en tenant compte non seulement des risques immédiats, mais aussi des implications plus larges en termes de pollution, de sécurité routière et de qualité de vie pour les habitants de Montans et des environs. (source (5)

Face à cette situation, il est impératif que nous agissions collectivement pour protéger la santé et la sécurité de nos enfants ainsi que de l'ensemble de la communauté scolaire. Comme le montrent les mobilisations des parents d'élèves de notre région confrontée à des projets similaires, notre voix collective peut faire la différence. (source 6)

C'est pourquoi je vous invite, en tant que représentants élus des parents d'élèves, à porter nos inquiétudes auprès des conseillers municipaux et des représentants de la Communauté d'agglomération Gaillac Graulhet siégeant au conseil d'école. Il est de notre devoir de faire entendre notre désaccord et de demander des garanties quant à la protection de la santé publique et de l'environnement.

Je vous remercie par avance pour votre attention et votre engagement dans cette démarche cruciale.

N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez discuter plus amplement de ce sujet ou envisager des actions concrètes à entreprendre.

Cordialement.

Sources :

(1) https://www.letarnlibre.com/realmont-lentreprise-tarn-enrobes-assignee-en-justice/

(2) https://www.vakita.fr/fr/usine-goudron/

(3) Bitume : la part d'ombre: https://www.youtube.com/watch?v=NVIMtZbo0n8

(4) https://www.francebleu.fr/emissions/planete-bleu-occitanie/planete-bleu-occitanie-pourquoi-les-centrales-d-enrobes-inquietent-tant-3132651

(5) https://www.francebleu.fr/infos/pourquoi-les-centrales-d-enrobes-se-multiplient-elles-dans-le-tarn-3585740

(6) https://www.ladepeche.fr/2023/11/30/une-marche-contre-lusine-a-bitume-11611597.php

Agenda
  • Mercredi 21 février : No Bitume au banc sonore à Rabastens à 20h.
  • Samedi 2 Mars : réunion publique organisée par No Bitume et Lisle Environnement à Lisle sur Tarn à 10h (Pôle des Ainés).

Retrouvez-nous sur Facebook: https://www.facebook.com/NoBitume. Même sans compte :)

Je signe la pétition et je participe à la cagnotte pour soutenir les actions juridiques sur notre site : https://nobitume.fr

POUR NOUS CONTACTER : contact@nobitume.fr

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